a rentrée 2024 a confirmé les enjeux auxquels la France du tourisme doit faire face. Si les transports longue distance ont enregistré une dynamique favorable (+3,1% de passagers aux Aéroports de Paris en septembre, +7% pendant la Toussaint pour SNCF Voyageurs), les hébergeurs ont enregistré un recul de leurs revenus (-3,8% de RevPAR en hôtels, -3,3% en résidences de tourisme et villages vacances).
La baisse des prix relevée est logique en raison d’une comparaison avec la même période de l’année dernière, où la France accueillait la Coupe du monde de rugby. Pour ce qui concerne la fréquentation : en septembre, le taux d’occupation a baissé de -1,7 points par rapport à 2023, mais aussi de -2 points par rapport à septembre 2022. Et la baisse de taux d’occupation s’élève à -1,3 points au cumul depuis le début d’année.
A l’inverse, également pour le mois de septembre, l’Europe manifeste une dynamique globalement positive (+1,2% de revenu par chambre), portée par la croissance de l’Espagne (+14,1%de RevPAR) et de l’Allemagne (+6,9%). Sur les 3 premiers trimestres de 2024, la France progresse modestement +2% de RevPAR (avec de nombreux mois de repli structurel), là où l’Espagne et l’Allemagne gagnent respectivement +13,6% et +8%. Ainsi, il est notable que les principaux concurrents européens de la destination France ont gagnés des parts de marchés sur la période étudiée.
Les perspectives sont relativement positives : les réservations en agence de voyage ont repris une dynamique favorable : +2,2% en septembre en volume d’affaires, +1,6% en nombre de voyageurs, avec un net rebond de la destination France. Même si ce regain reste à confirmer et reste inférieur à celui des destinations « soleil » du Maghreb ou encore des Etats-Unis, cela permet aux volumes de réservations en agences de voyage de se maintenir à l’équilibre (+0,4%) sur l’année.
Pour ce mois de novembre, les dynamique de réservation en hébergements traduisent des dynamiques hétérogènes : le repli se poursuit sur les littoraux de la façade Ouest qui ont enregistré une année 2024 difficile, mais les dynamiques sont plus favorables sur la Côte d’Azur et plus encore à Paris, qui semble enfin entrée dans une séquence de progressions hors-JO et où l’on observe unenette hausse des réservations avec +5pts par rapport à 2023 relativement au même week-end l’an dernier notamment pour la semaine de la réouverture de Notre-Dame qui était, avant l’incendie le1er site touristique Parisien avec 12 millions de visiteurs par an.
Enfin, les dynamiques sont également favorables pour les départs en vacances de Noël, tant pour les familles pendant les vacances scolaires, que pour les couples en janvier ; on note une croissance de +12% des départs sur la base des réservations à date, peut-être dû à un effet de rattrapage d’un été raccourci pour toutes les personnes qui ont œuvré pour les JO. L’hiver à la montagne s’annonce bon.
