lors que l’année avait très bien démarré pour les réservations de séjours touristiques en agences de voyages, avec un volume d’affaires en croissance continue sur le premier trimestre, avril marque un coup d’arrêt : le volume d’affaires des réservations baisse de 3,6% par rapport à avril 2023. Le nombre de réservations recule de près de 5%, tandis que le panier moyen progresse légèrement (+0,6%) à 1770€. Le marché français reste positif en volume d’affaires sur l’ensemble du premier tiers de l’année (+0,8%).
Parmi les destinations les plus réservées par les Français, la France métropolitaine domine le classement avec un volume d’affaires et un panier qui progressent nettement (respectivement +9% et +5%), suivie par l’Espagne et la Grèce. Le moyen-courrier est de loin le plus plébiscité par les Français, avec près de70% du volume d’affaires, et des taux de croissance notables pour le Maroc et l’Italie. Comme lors du mois précédent, la Thaïlande, la République Dominicaine et le Mexique sont les destinations long-courrier qui progressent le plus dans le haut du classement.
L’hôtellerie française s’inscrivait dans une bonne dynamique depuis le début de l’année, le mois d’avril signe le retour dans le rouge de ses performances. Rares sont les territoires à être épargnés par cette tendance à la baisse au cours d’un mois où la météo plus que capricieuse n’a pas été propice aux séjours.
Tandis que l’activité hôtelière affichait un taux d’occupation en hausse de +2,1 points en mars, cet indicateur recule de -2,2 points durant le mois d’avril pour s’établir à 65%. Il faut toutefois noter que la fréquentation sur ce mois-ci est supérieure aux mois précédents ainsi qu’au mois d’avril 2022 (+2,1 points).
Le prix moyen à l’échelle nationale est proche de celui de 2023 (+0,1%). Une timide progression qui est néanmoins bien en-deçà des augmentations antérieures, notamment durant le mois de mars où elle était de +3,2%. Une fois encore, cette progression est davantage notable au regard de 2022 (+13,9%).
L’hôtellerie française affiche un RevPAR en recul de -3,3% sur ce mois d’avril comparé au même mois en 2023. La hausse de +17,6% par rapport à 2022 permet toutefois de relativiser quelque peu, même si en 2022, il y avait encore quelques restrictions de circulation à cette période de l’année.
Les Régions s’en sortent mieux que la capitale avec une baisse de RevPAR de -1,6% contre -4%. L’Ile-de-France hors Paris est néanmoins la zone la plus impactée par cette baisse d’activité avec un RevPAR qui recule de -6,6%.
Seules la Corse (+3,3 points), la Bretagne (+0,8 point) et la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (+0,6 point), destination de vacances d’avril, affichent une progression plus ou moins marquée de leur fréquentation au cours de ce mois d’avril. A contrario, l’Île-de-France (-3,8 points), l’Occitanie (-3,8 points), le Centre – Val de Loire (-2,8 points), l’Auvergne-Rhône-Alpes (-2,4 2points) et les Pays de la Loire (-2,4 points) enregistrent les plus fortes baisses en termes de taux d’occupation.
L’ensemble des régions affichent par ailleurs une évolution à deux chiffres de leur RevPAR au regard d’avril 2022, à l’exception de la Nouvelle-Aquitaine (+4%), la Corse (+5,7%) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (+9,4%).
Les célébrations des 80 ans D-Day attirent de nombreux touristes. A quelques jours du début des célébrations, les établissements sont remplis à plus de 80% voire plus de 90% pour la nuitée du mercredi 5 juin. Ce qui représente une progression de plus 40 points par rapport à l’an dernier.Les perspectives pour les vacances d’été restent bonnes mais les réservations sont en retrait par rapport à la même période en 2023. L’été 2023 avait été extrêmement positif. Toutes les destinations accusent un retard dans les réservations à l’exception notable de la Côte méditerranéenne.
Les projections de volume d’affaires pour des départs pendant les vacances scolaires de l’été 2024 sont stables par rapport à 2023, mais soulignent quelques tendances : le nombre de réservations recule de 2%, compensé par la hausse du moyen panier, mais surtout la France est la seule zone géographique à connaître une augmentation de son volume d’affaires (+8%). Les autres zones géographiques moyen et long-courrier sont en baisse en nombre de réservations (-3 et -11%). L’effet d’attraction des Jeux Olympiques vis-à-vis des voyageurs français ne transparait pas dans cette analyse, hormis sur le panier moyen, qui progresse de 3 points sur la destination France.
L’impact des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris est nettement visible sur l’état des réservations avec une semaine 4 au mois de juillet qui dépasse les 70% de réservations à date, soit le double des performances de 2023 à la même période.
A Marseille, qui accueillera les épreuves de voile, les réservations sont plus timides mais dépassent les 50% à compter du 23 juillet. La tendance est à la poursuite du remplissage avec un taux de réservation supérieur à celui du mois précédent.
A Lille, qui accueillera des sports collectifs, l’état de réservations frôle les 70% en période de pic et continue de progresser par rapport au mois d’avril.
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