n mars, les Français ont réservé leurs vacances : les réservations de séjours touristiques en agences de voyages et agences de voyages en ligne ont augmenté +1,6% par rapport à 2023, avec un panier moyen de 1.918€. Globalement ,les destinations moyen-courrier sont les plus plébiscitées par les Français, qui représentent deux tiers des réservations en mars 2024, l’augmentation des départs à destination de la Turquie est toutefois notable (44%). Parmi les destinations long courrier, certaines progressent comme le Mexique, la Thaïlande et la République Dominicaine, tandis que d’autres reculent :l’Ile Maurice (-36%), l’Égypte (-32%) et les États-Unis (-23%).
Concernant l’hébergement, le rebond de l’activité hôtelière tricolore observé en février se confirme en mars 2024 avec l’ensemble des indicateurs de performance en hausse. Une tendance positive qui profite à l’ensemble des régions, à l’exception du Centre – Val de Loire, des Pays de la Loire et de la Corse.
En mars, le taux d’occupation était de 63,7% sur l’ensemble du territoire, soit +2,1 points par rapport à 2023 et de +5,3 points au regard de 2022. Une fréquentation qui est également bien supérieure à celle du mois de février où elle s’élevait à 56,6%. Le prix moyen connait une trajectoire similaire :plus de 3,2% relativement à 2023 et plus de 18,6% par rapport à 2022.
L’augmentation du prix moyen se poursuit ainsi de mois en mois, les hôteliers français misant toujours sur la stratégie du pricing power pour faire face à l’augmentation des coûts. Les hausses combinées du taux d’occupation et du prix moyen permettent ainsi au RevPAR de progresser significativement sur ce mois de mars, avec une hausse de +6,7% par rapport à 2023 et un bond de +29,3%relativement à 2022. Si l’évolution au regard de 2022 est moins importante qu’en février, la croissance par rapport à 2023 confirme le regain d’activité de l’hôtellerie française au cours de ce troisième mois de l’année.
Le segment haut de gamme mène largement cette reprise avec une hausse de son taux d’occupation de +5,9 points tandis que le créneau super-économique reste légèrement en-deçà de son niveau de fréquentation de 2023 (-0,1 point). Les catégories économique et moyen de gamme observent également une progression de leur taux d’occupation, respectivement +1,5 point et +3,1 points. Toutefois, l’ensemble des segments affichent des évolutions positives en termes de fréquentation au regard de 2022, comprises entre +1,7 point pour le super-économique et +11,1 points pour le haut de gamme. Le phénomène s’inverse sur le volet tarifaire avec le créneau super-économique affichant la hausse la plus marquée (+3,5%) tandis que le haut de gamme ne renoue pas entièrement avec son prix moyen de l’année dernière (-0,1%). Cependant, toutes les catégories affichent des progressions de leurs prix moyen à deux chiffres par rapport à2022, le moyen de gamme prenant même la tête avec une hausse de 17%. Le RevPAR progresse positivement dans l’ensemble des créneaux avec sans surprise le haut de gamme qui prend la tête du classement avec une hausse de +9,7%, suivi par le moyen de gamme (+6,8%) et l’économique (+4,9%). A nouveau, toutes les catégories affichent des évolutions à deux chiffres de leurs RevPAR par rapport à 2022.
Contrairement au mois de février, l’ensemble des zones voient leur fréquentation progresser avec une hausse notable de +4 points pour la capitale tandis que les Régions affichent une croissance plus modeste de +1,7 point. Sur le volet tarifaire, c’est l’Ile-de-France qui se démarque avec une évolution de +5,6% alors que Paris se contente d’une progression de +0,3%. L’augmentation notable des prix moyens avec une fréquentation en hausse permettent à l’Ile-de-France d’enregistrer la plus forte croissance de RevPAR (+9,5%) mais l’ensemble des zones affichent néanmoins une hausse de RevPAR supérieure à 5%.
L’ensemble des régions voient leur taux d’occupation progresser au regard de mars 2023, à l’exception du Centre – Val de Loire (-2,6 points), des Pays de la Loire (-1,3point) et de la Corse (-1,2 point). A contrario, l’Occitanie, l’Ile-de-France et la Normandie affichent une évolution de leur fréquentation supérieure à 3points. Seule la Bretagne enregistre une fréquentation similaire à celle de l’année passée. Sans surprise, l’Ile-de-France prend la tête du classement avec le taux d’occupation le plus élevé durant ce mois de mars (72,3%), suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes qui poursuit sur sa bonne dynamique entamée le mois dernier (66,9%), avec les Hauts-de-France qui clôturent ce podium (60,5%). Un trio de tête qui se démarquait d’ores et déjà en février. En revanche, la Corse et les Pays de la Loire n’arrivent pas à inverser la tendance. En effet, les deux régions affichent encore un retard notable en termes de fréquentation par rapport à 2022, -6,3 points pour la Corse et -3,2 points pour les Pays de la Loire. La Bretagne demeure également en-deçà de son niveau de fréquentation de2022 (-2,9 points). Néanmoins, aucune région ne voit ses prix moyens baisser bien que l’Auvergne-Rhône-Alpes (+0%), les Pays de la Loire (+0,5%) et la Corse(+0,8%) affichent des tarifs peu ou prou similaires à ceux de mars 2023. Sur ce volet, c’est le nord de l’Hexagone qui se démarque avec en tête la Normandie(+7,9%), suivie par la Bretagne (+7,3%) et les Hauts-de-France (+6,7%). Toutes les régions affichent une progression à deux chiffres de leur prix moyen par rapport à mars 2022, à l’exception à nouveau de la Corse (+2,2%) et des Pays de la Loire (+8,5%), auxquelles s’ajoute la Nouvelle-Aquitaine (+8,2%). Sans surprise, les performances de la Corse, des Pays de la Loire et du Centre – Val de Loire ne leur permettent pas d’afficher une évolution positive de leur RevPAR, avec des baisses comprises entre -2,6% pour le Centre – Val de Loire et-1,6% pour le Pays de la Loire. Parallèlement, la Normandie est l’unique région à enregistrer une hausse à deux chiffres de son RevPAR (+14,4%), suivie par la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (+9%) et les Hauts-de-France (+8,5%) qui maintiennent toutes deux leurs bonnes performances du mois de février. Au regard de 2022, seule la Corse affiche une baisse de son RevPAR (-11,9%) tandis que l’ensemble des régions observe une progression à deux chiffres de leur niveau d’activité, en dehors de la Bretagne (+9,7%) et des Pays de la Loire(+3,1%).
Le léger retard en termes de fréquentation encore visible sur le mois précédent semble désormais bel et bien appartenir au passé. Avec l’ensemble de ses indicateurs de performance dans le vert, la France poursuit l’année 2024 sous un vent favorable. Si la météo était toujours capricieuse et que l’inflation impactait encore le pouvoir d’achat des clients, le mois de mars aura toutefois été synonyme de croissance pour l’hôtellerie française.
Les perspectives pour les ponts de mai montrent que le week-end du 8 mai devrait être celui qui sera le plus privilégié par la clientèle française grâce au double jour férié sur cette semaine. A l’inverse, on observe des retards sur les réservations pour le week-end du 1er mai sur la majorité des zones.
Les célébrations du D-Day vont attirer de nombreux touristes. Les établissements sont déjà remplis à plus de 80%, ce qui représente une progression de plus 40 points par rapport à l’an dernier.
Les perspectives pour les vacances d’été sont plutôt positives sur la partie Sud de la France. Que ce soient les zones Méditerranée occidentale et orientale ou la zone Atlantique Sud, les réservations en date du 23/04/2024sont en avance par rapport à l’an dernier. En revanche, sur les zones littorales situées dans la partie Nord de la France, on observe globalement de légers retards par rapport à la même période l’an dernier. Sur les zones de Montagne, on constate que les réservations pour le mois d’août sont en avance par rapport à l’an dernier alors que sur le mois de juillet, les réservations sont globalement en retrait, notamment sur la zone Alpes du Nord
L’analyse des taux de réservations pour les Jeux Olympiques de Paris, montre un taux de réservation proche des 70% sur la quinzaine des jeux olympiques, chiffre en légère progression par rapport au mois dernier. Pour les jeux paralympiques qui auront lieu du 27 août au 9 septembre, les taux de réservations des hôtels parisiens avoisinent les 40%, ce chiffre progresse en comparaison du mois dernier. Dans les autres villes concernées par la tenue d’épreuves (Marseille et Lille), les taux de réservations s’élèvent actuellement à 40% pour Lille et 50% pour Marseille, chiffre en progression par rapport au mois dernier.
Le lien vers les données de l'observatoire est à retrouver ici