es chiffres de décembre 2023, montrent que si la magie des fêtes defin d’année s’est emparée des rues françaises, c’est une tout autre histoirepour les hôtels. Les traditionnels marchés de Noël ont attiré des millions devisiteurs comme chaque année, dès lors certains ont affiché des records defréquentation. Toutefois, dans son ensemble, l’hôtellerie française constatedes performances quelque peu en berne sur ce dernier mois de l’année. Un légerrepli de l’activité qui ne permet pas aux hôteliers tricolores de finir l’année2023 sur une note positive comme ce fut le cas l’année précédente. Alors que letaux d’occupation national s’élevait à 62,7% en novembre, il chute à 56,6% endécembre. Un taux également en baisse au regard de 2022 et 2019, respectivement-0,8 points et -1 point, marquant un ralentissement de la reprise surl’ensemble du territoire.
LeRevPAR à l’échelle nationale recule ainsi de -1,1% par rapport à décembre 2022tandis qu’il augmente de 21,1% comparé à 2019. Une progression portée par desprix moyens en hausse de 23,2%, les hôteliers usant une nouvelle fois dupricing power dans un contexte inflationniste. Les prix sont toutefois approximativementsimilaires à ceux de décembre 2022 avec une timide croissance de +0,3%.
Les segments haut de gamme et moyen de gamme sont de nouveau en tête, avec des tauxd’occupation s’établissant à 59,6% et 58,1% tandis que les segments d’entrée degamme ne dépassent pas la barre des 55%. Seul le segment haut de gamme afficheune hausse par rapport à 2022 (+0,6 point) tout comme le segment moyen de gammeest le seul à renouer avec ses niveaux pré-Covid (+0,5 points).
S’ils affichent également les meilleures évolutions de RevPAR par rapport à 2019(+25,6% pour le haut de gamme et +21,4% pour le moyen de gamme), ce sontpourtant les segments super-économique et économique qui se démarquent parrapport à 2022 avec des niveaux d’activité en hausse de +0,6% et +1,3%. Àl’inverse, le haut de gamme affiche un retard de -3,4% et le moyen de gamme unrecul de -1% en raison de prix moyens en baisse de -4,3% et -0,2%.Parallèlement, le super-économique signe une hausse de ses prix de +3,9% auregard de 2022 et le segment économique une évolution de +2,7%.
Sur l’ensemble du pays, seul Paris dépasse son niveau de fréquentationpré-pandémique (+3 points) tandis que l’Ile-de-France hors Paris affichetoujours le plus fort retard (-7 points). Les Régions se rapprochent toutefoisgrandement de leur niveau de 2019 (-0,2 points) et sont les seules à excédercelui de l’année dernière (+0,4 points).
Le bilan des vacances de Noël 2023 est contrasté avec desfréquentations en hausse sur les zones montagneuses et notamment dans les Alpes(la fréquentation dépasse les 90% sur la plupart des domaines skiables). Enrevanche, sur les autres zones touristiques, on constate une baisse de lafréquentation. Paris intramuros affiche un taux d’occupation de près de 70% enléger recul, alors que les baisses sont plus marquées en Ile-de-France (HorsParis) et dans les autres métropoles françaises.
Le bilan 2023 par régions : sur toute l’année 2023, le classement des régions montre quel’Ile-de-France, portée par Paris, affiche toujours la fréquentation la plusforte avec plus de 71%. La Corse et la région Auvergne-Rhône Alpes complètentle podium avec des taux d’occupation avoisinant ou dépassant les 67%. En queuede peloton, on retrouve les Hauts-de-France et la Normandie avec des tauxd’occupation autour des 60%.
Les perspectives de la saison d’hiver 2023-2024 dans les Alpes sont plutôtpositives : la majorité des domaines skiables alpins affichent destaux de réservation en hausse par rapport à l’an dernier sur les quatresemaines de vacances d’hiver. Logiquement, le taux de réservation pour lapremière semaine (Zone C) est plus important que les autres semaines. Surcertains domaines comme Chamonix-Mont-Blanc ou Paradiski, il atteint voiredépasse déjà les 90% à la mi-janvier.
