n cette journée mondiale du tourisme, les membres de l’Alliance France Tourisme ont été très honorés et heureux de recevoir le Président Laurent Fabius, pour évoquer le tourisme, industrie pour laquelle il a porté une ambition forte alors qu’il était ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2016.
Nous avons en mémoire l’action déterminée et efficace menée pour consolider et développer la compétitivité de notre secteur. Inlassablement Laurent Fabius soulignait son importance pour notre économie, pour l’emploi, et qu’il est aussi un formidable vecteur de rayonnement pour notre pays. Laurent Fabius plaidait régulièrement que le développement de l’attractivité touristique de notre pays, qui dépend de nombreux facteurs, nécessite une approche globale, et qu’elle est l’affaire de tous nos concitoyens. Ces mots résonnent encore.
Dans cet esprit, Laurent Fabius avait mis en place une gouvernance associant l’ensemble des parties prenantes dans laquelle il s’était fortement impliqué, par exemple au travers du Comité de promotion du tourisme, très régulièrement réuni, doté d’une feuille de route précise qui a contribué à l’élaboration du « Plan Tourisme » de 2015. Durant cette période de nombreuses avancées ont été enregistrées : la délivrance des visas, la liaison CDG Express, la libéralisation de l’ouverture dominicale des magasins dans les zones touristiques. Un Fonds d’investissement tourisme avait été créé sous l’égide de la CDC, ainsi que des pôles d’excellence, des mesures pour améliorer l’accueil des touristes ont été prises, en faveur de la formation, le développement du numérique etc…
Au-delà, et c’est essentiel, le poids de ses interventions, de sa communication, a également contribué à convaincre l’opinion de l’importance du secteur du tourisme pour l’économie de notre pays, il était donc important pour l’Alliance de rendre hommage à son action.
Le tourisme va mieux après la crise sans précédent traversé, le secteur a fait preuve de beaucoup de résilience mais il n’y a aucune raison de verser dans l’euphorie, l’activité a été pour une grande part tirée par les hausses de prix -consécutives à une très forte hausse des coûts- et la fréquentation est globalement à peine revenue au niveau de 2019, la situation financière de nombreuses entreprises demeure fragile.
Comme l’a souligné Laurent Fabius, le secteur doit relever de nombreux défis : la concurrence de nos voisins et de nouveaux pays « récepteurs », les difficultés de recrutement et la nécessaire adaptation des formations, la transition énergétique et le réchauffement climatique dont les conséquences sont et seront rapides, la régulation de la surfréquentation, etc. En conséquence, un effort d’investissement sera nécessaire dans un contexte difficile (hausse des taux d’intérêt et accès au crédit).
Dans ce cadre, le Président Fabius considère que « le tourisme, véritable atout pour notre pays, constitue une priorité nationale pour renforcer la compétitivité de l’économie de la France ». Il a redit l’importance pour une stratégie de long terme d’une « grande proximité entre les pouvoirs publics nationaux et locaux et les représentants de la profession ».
